Le sentiment d'auto-efficacité émotionnelle
Créé par Lucie Gennari-Laurens
Juillet 2025
L’auto-efficacité est un ressenti aussi connue sous le nom de confiance contextuelle (ou situationnelle). C’est le sentiment de se sentir prêt, de savoir que l’on peut faire les choses bien dans n’importe quel contexte. L’auto-efficacité amène à prendre les bonnes décisions dans des situations difficiles.
Le sentiment d’efficacité personnelle désigne les croyances des individus quant à leurs capacités à réaliser des performances particulières.
Selon le modèle de Lafranchise (2010), huit habiletés sont nécessaires pour développer une auto-efficacité émotionnelle pertinente. La huitième, à savoir l’auto-efficacité émotionnelle, est la concrétisation des précédentes. Elle représente la notion centrale du modèle, soit la capacité à réguler ses émotions pour maintenir un équilibre émotif (théorie personnelle des émotions) et favoriser des interactions sociales courantes. Les sept premières (la conscience de ses états émotifs, l’habileté à reconnaître et à comprendre les émotions des autres, l’habileté à utiliser le vocabulaire associé aux émotions, la capacité d’engagement empathique, l’habileté à différencier l’état émotif subjectif vécu intérieurement de l’expression émotionnelle exprimée, la capacité à faire face de manière adaptée à des émotions d’aversion ou de détresse, la conscience qu’il s’établit une communication émotionnelle en relation) sont des compétences fondamentales qui favorisent cette capacité dans la compréhension émotionnelle. Elles sont les fondatrices du niveau supérieur qui est la huitième habileté.
Les sept compétences spécifiques identifiées pour qualifier et illustrer les situations d’auto-efficacité émotionnelle permettent de cerner la mise en œuvre de l’auto-efficacité émotionnelle et d’approcher de manière concrète toute situation vécue (Deschênes et al., 2016). L’auto-efficacité émotionnelle représente ainsi un système de croyances à plusieurs dimensions, nécessaires dans la gestion des émotions et les échanges interpersonnels, reposant sur des compétences incluant : la perception de ses émotions, la perception des émotions des autres, l’utilisation des émotions, la compréhension de ses émotions, la compréhension des émotions des autres, la gestion de ses émotions, et la gestion des émotions des autres.
Dans la thèse de Huard (2020) l’un des outils qui a été utilisé est celui de Deschênes et al. (2016) l’ÉAÉ, qui garde les 7 composantes du SAEE en s’attachant à la spécificité du contexte du travail au travers des items du questionnaire.
Bibliographie
- Deschênes, A.-A., Dussault, M., & Fernet, C. (2016). Développement et validation de l’échelle d’auto-efficacité émotionnelle chez les gestionnaires. Psychologie du Travail et des Organisations, 22(4), 255‑272. https://doi.org/10.1016/j.pto.2016.10.001
- Huard, C. (2020). Auto-efficacité émotionnelle et santé psychologique au travail des répartitrices et des répartiteurs d’urgence au Québec [Mémoire, Université du Québec à Rimouski]. https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1858/
- Lafranchise, N. (2010). Analyse du cheminement de personnes enseignantes au plan de la compétence émotionnelle et de sa prise en compte, dans le contexte de l’insertion professionnelle et d’une démarche d’accompagnement dans une perspective socioconstructiviste [Thèse de psychologie, Université du Québec à Montréal]. UQAM. https://archipel.uqam.ca/3686/1/D1948.pdf
