Une brève histoire de stress
La notion de milieu intérieur (l’environnement interne du corps), qui a été avancée par le physiologiste français Claude Bernard, est un élément clé de la compréhension des aspects négatifs du stress . Dans ce concept, il a décrit les principes de l’équilibre dynamique. Dans l’équilibre dynamique, la constance, un état stable dans l’environnement corporel interne est essentiel à la survie. Par conséquent, les changements externes dans l’environnement ou les facteurs externes qui changent l’équilibre interne doivent être bloqués et compensés si l’organisme doit survivre. Des exemples de telles forces externes comprennent la température, la concentration d’oxygène dans l’air, la dépense d’énergie et la présence de prédateurs. De plus, les maladies sont aussi des facteurs de stress qui menacent la stabilité du milieu interieur.
Le neurologue Walter Cannon a inventé le terme homéostasie pour mieux définir l’équilibre dynamique que C. Bernard avait décrit. Il a également été le premier à reconnaître que les facteurs de stress pouvaient être émotionnels et physiques. À travers ses expériences, il a démontré la réaction de « combat ou fuite » que l’homme et les autres animaux partagent lorsqu’ils sont menacés. Au long de nos articles, nous reprendrons cette notion d’homéostasie que A. Damasio a approfondie. Elle est essentielle car elle montre que l’organisme est capable de développer des mécanismes de prolongation de la vie inscrits au plus profond. D’où notre recours à la notion d’instinct. (Reportez vous aux chapitres consacrés à la Réintégrations des Fonctions Vitales de l’Organisme)
Quand un facteur psychologique active une réaction biochimique de l’organisme
Quand psyche et soma ne font qu’un !
De plus, Cannon a retracé ces réactions à la libération de puissants neurotransmetteurs provenant d’une partie de la glande surrénale, la médullaire. (Les neurotransmetteurs sont les produits bio-chimiques du corps qui transportent les messages vers et depuis les nerfs.) La médullosurrénale sécrète deux neurotransmetteurs, l’adrénaline et la noradrénaline (norépinéphrine), en réponse au stress. La libération de ces neurotransmetteurs conduit aux effets physiologiques observés dans la réponse de lutte ou de fuite, par exemple, une fréquence cardiaque rapide et une vigilance accrue.
Ce sont des réactions instinctives inscrites au cœur des espèces vivantes. Il reste à savoir ce qu’il se passe quand le facteur déclencheur du stress persiste dans le temps.
L’autre constat porte sur l’incontournable unité psyse/soma. Il n’existe aucune dsicontinuité entre l’un et l’autre.