Les différentes catégories de mémoire

Pour mieux comprendre les mécanismes mis en jeu après un trauma il convient de savoir comment fonctionne l’organisme avec cet outil qu’est la mémoire. Et la mémoire n’est pas une, l’organisme a su, tout au long de l’évolution, créé des strates différentes qui lui permettent de se maintenir en permanence sur un point d’équilibre et de survie. Avant de voir le fonctionnement global de l’organisme, voyons quelles sont les différentes formes de mémoire et comment elles sont organisées. Que lecteur retienne que sont présentées ici des représentations conceptuelles qui évolueront en fonction des progrés des recherches en neurosciences.

La mémoire sensorielles à court et long terme

 Comme nous l’avons déjà vu, les organes de sens sont au premier plan du contact au monde – réalité physique objective – et du monde intérieur – réalité psychique objective, ambiances affectives, troubles viscéraux, etc. Nous verrons cela plus complètement dans le chapitre ‘Fonctionnement de l’organisme‘.
Une autre particularité de la mémoire a été peu explorée, sauf avec F. Varela, la mémoire est autant reliée aux fonctions cognitives qu’inscrite dans le corps – soma. Le corps est aussi le livre de notre mémoire. Nous nous en souviendrons quand il s’agira d’explorer les techniques de sauvegarde de l’organisme et comment réparer les effets traumatiques.

La mémoire sensorielle

L'organisation sensorielle de la mémoire La mémoire sensorielle résulte des phases succesives de l’évolution, probablement inscrite dans les premières strates de l’organismes, au plus proches de l’instinct. Elle est immédiate et directement en lien avec les organes de sens. Chacun de ces organes en constitue une sous-catégorie : visuelle, olfactive, sonore, gustative, tactileLa mémoire sensorielle résulte des phases succesives de l’évolution, probablement inscrite dans les premières strates de l’organismes, au plus proches de l’instinct. Elle est immédiate et directement en lien avec les organes de sens. Chacun de ces organes en constitue une sous-catégorie : visuelle, olfactive, sonore, gustative, tactile

La mémoire à court terme

Elle dépend de l’attention portée aux éléments de la mémoire sensorielle. Elle permet de garder en mémoire une information pendant quelques instants et de pouvoir la restituer pendant un court délai. 

La mémoire de travail

Grace aux progrès des techniques, il est devenu nécessaire de compléter la conception initiale d’une mémoire à court terme n’agissant que comme un réceptacle temporaire – la mémoire vive de ordinateurs – à la mémoire à long terme – stockage. La mémoire de travail est conçue comme le lien qui existerait entre les facultés cognitives et la mémoire. Elle permet, grace aux souvenirs de restituer ce qui est nécessaire dans l’accomplissement d’une tâche.

La mémoire à long terme, son organisation

La mémoire humaine constitue une association de différents sous-systèmes en constante interaction. Les mémoires épisodiques et sémantiques, deux formes distinctes de mémoire explicite, en sont un exemple. Par conséquent les subdivisions présentées ici ne constituent que des représentations conceptuelles destinées à faciliter la compréhension de l’organisme. Il est probable que l’avancée des techniques d’exploration du cerveau mais assi en parallèle les observations cliniques apporteront des aménagements à cette structure conceptuelle. Les deux catégories de mémoire à long terme présentées ici sont probablement concernées dans les trobles post-traumatiques, particulièrement la mémoire épisodique.La mémoire humaine constitue une association de différents sous-systèmes en constante interaction. Les mémoires épisodiques et sémantiques, deux formes distinctes de mémoire explicite, en sont un exemple. Par conséquent les subdivisions présentées ici ne constituent que des représentations conceptuelles destinées à faciliter la compréhension de l’organisme. Il est probable que l’avancée des techniques d’exploration du cerveau mais assi en parallèle les observations cliniques apporteront des aménagements à cette structure conceptuelle. Les deux catégories de mémoire à long terme présentées ici sont probablement concernées dans les trobles post-traumatiques, particulièrement la mémoire épisodique. 

Mémoire à long terme

La mémoire épisodique, parfois appelée autobiographique, permet à un sujet de se rappeler des événements qu’il a personnellement vécus dans un lieu et à un instant donné.La mémoire épisodique, parfois appelée autobiographique, permet à un sujet de se rappeler des événements qu’il a personnellement vécus dans un lieu et à un instant donné.La caractéristique la plus distinctive de la mémoire épisodique est que l’individu se voit en tant qu’acteur des événements mémorisés. Par conséquent, le sujet mémorise non seulement un événement qu’il a vécu, mais tout le contexte particulier de cet événement.C’est cette composante de la mémoire qui est le plus souvent touchée par les amnésies. De plus, la charge émotionnelle vécue par le sujet au moment des faits conditionne la qualité de la mémorisation épisodique.
Cette mémorisation s’incrit également dans le corps qui en devient un réceptacle. Les capacités perceptuelles et motrices du corps déterminent comment nous expérimentons les choses, elles déterminent aussi la signification que nous leur accordons. Bref, comment nous comprenons le monde et l’expliquons avec le langage. Cette incarnation est à la source de la métaphore et des processus cognitifs de haut niveau.Les capacités perceptuelles et motrices du corps déterminent comment nous expérimentons les choses, elles déterminent aussi la signification que nous leur accordons. Bref, comment nous comprenons le monde et l’expliquons avec le langage. Cette incarnation est à la source de la métaphore et des processus cognitifs de haut niveau. (F. Varela)

La mémoire sémantique est le système par lequel l’individu stocke sa connaissance du monde. C’est une base de connaissances que nous possédons tous et dont une grande partie nous est accessible rapidement et sans effort. C’est la mémoire du sens des mots, qui nous permet de nous souvenir du nom et de la fonction des choses, de leur couleur ou de leur odeur, etc.
La mémoire sémantique est le système par lequel l’individu stocke sa connaissance du monde. C’est une base de connaissances que nous possédons tous et dont une grande partie nous est accessible rapidement et sans effort. C’est la mémoire du sens des mots, qui nous permet de nous souvenir du nom et de la fonction des choses, de leur couleur ou de leur odeur, etc. C’est aussi la mémoire des règles et des concepts qui permet la construction d’une représentation mentale du monde sans la perception immédiate. Son contenu est donc abstrait et relationnel, il est associé à la signification des symboles.
La mémoire sémantique est indépendante du contexte spatio-temporel de son acquisition. Comme il s’agit d’une mémoire de référence qui renferme des informations accumulées de façon répétée durant toute notre vie, la mémoire sémantique est habituellement épargnée par les amnésies. C’est cette capacité d’abstraction que l’on retrouve quand un individu rapporte un événement traumatique sans manifester d’affect particulier. Fait qui surprend souvent les enqêteurs et leur font parfois en déduire qu’il s’agit de faits inventés…

 

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